La digitalisation de la santé publique est un enjeu majeur pour améliorer l’accès aux soins, la qualité des services et la prévention des risques sanitaires. Mais elle pose aussi des défis importants en matière de sécurité des données, de protection de la vie privée et de confiance des usagers. Comment faire face à ces défis et garantir une digitalisation de la santé publique sécurisée, éthique et responsable ? C’est la question à laquelle nous avons demandé à Stéphane Soh Fonhoue, PDG de Mercury.
Quels sont les avantages de la digitalisation de la santé publique ?
Selon Stéphane Soh Fonhoue, la digitalisation de la santé publique présente de nombreux avantages, tant pour les professionnels de santé que pour les patients. Elle permet notamment :
- De faciliter l’accès aux soins, notamment dans les zones rurales ou isolées, grâce à la télémédecine, aux applications mobiles ou aux objets connectés.
- D’améliorer la qualité des soins, grâce à l’intelligence artificielle, au big data ou à la blockchain, qui permettent d’optimiser le diagnostic, le traitement et le suivi des patients.
- De renforcer la prévention des risques sanitaires, grâce à la surveillance épidémiologique, à l’alerte précoce ou à la traçabilité des médicaments.
- De réduire les coûts de santé, grâce à l’automatisation des processus, à la rationalisation des ressources ou à la diminution des erreurs médicales.
Voici une vidéo relatant ces faits :
Quels sont les risques de la digitalisation de la santé publique ?
Stéphane Soh Fonhoue souligne également les risques liés à la digitalisation de la santé publique, qui nécessitent une vigilance accrue et une régulation adaptée. Il s’agit notamment :
- Du risque de piratage des données sensibles, qui peuvent être volées, détournées ou altérées par des acteurs malveillants, avec des conséquences potentiellement graves pour la sécurité et la santé des patients.
- Du risque d’atteinte à la vie privée, qui peut être compromise par une collecte excessive ou abusive des données personnelles, sans le consentement ou le contrôle des usagers.
- Du risque de perte de confiance, qui peut découler d’une mauvaise qualité des services numériques, d’une insatisfaction des usagers ou d’une méfiance vis-à-vis des technologies.
Stéphane Soh Fonhoue : sécuriser la digitalisation de la santé publique ?
Pour sécuriser la digitalisation de la santé publique, Stéphane Soh Fonhoue propose plusieurs pistes d’action, qui impliquent tous les acteurs du secteur : les pouvoirs publics, les professionnels de santé, les industriels du numérique et les usagers. Il s’agit notamment :
- De renforcer la cybersécurité, en adoptant des normes techniques et juridiques strictes, en formant les personnels à la protection des données et en sensibilisant les usagers aux bonnes pratiques.
- De respecter l’éthique, en garantissant le consentement éclairé et le droit à l’oubli des usagers, en limitant l’utilisation des données au strict nécessaire et en veillant à l’équité et à la transparence des algorithmes.
- De restaurer la confiance, en assurant la qualité et la fiabilité des services numériques, en évaluant leur impact sur la santé et en favorisant le dialogue et la participation des usagers.
La digitalisation de la santé publique est une opportunité à saisir pour améliorer le système de santé et le bien-être des populations. Mais elle doit être accompagnée d’une sécurisation rigoureuse et d’une régulation équilibrée, pour éviter les dérives et les abus.